Une création de Noé Soulier pour le CCN – Ballet de Lorraine !
A tout juste 26 ans, Noé Soulier a déjà un beau parcours. Après sa formation au CNSMD et à l’Ecole Nationale de Ballet du Canada, il entre, en parallèle à ses études de philosophie, à PARTS – Bruxelles, l’école créée par Anne Teresa de Keersmaeker. Il remporte en 2010 le premier prix du concours Danse Elargie, organisé par le Théâtre de la Ville – Paris et le Musée de la danse – CCN de Rennes, qui lui ouvre de nombreuses portes et en particulier l’accès à un programme de résidence au Palais de Tokyo – Paris.
Aujourd’hui, suite à une longue période de création avec les danseurs du CCN – Ballet de Lorraine, Noé Soulier présente sa nouvelle pièce Corps de Ballet.
Corps de Ballet – ©Laurent Philippe
Pour le chorégraphe, le challenge est total, c’est avec 17 danseurs de la compagnie qu’il développe Corps de Ballet, qui sera accompagné sur la scène de l’Opéra national de Lorraine par l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy. Ce dernier sera dirigé par Aurélien Azan Zielinski pour des arrangements, par Jacques Gandard, du 4ème mouvement de la Symphonie N°4 en ut mineur de Schubert et de la scène finale de Rigoletto de Verdi.
Pour genèse du projet, Noé confie : « L’ambition était de faire une pièce qui déploie la structure interne des vocabulaires de danse : le vocabulaire abstrait (les pas qui n’ont pas de sens défini comme l’arabesque,…) et le vocabulaire narratif (pantomime) qui permet dans les ballets classiques de faire des histoires, des dialogues entre les danseurs,… »
Noé Soulier a imaginé sa création uniquement construite à partir de pas de la danse classique, et divisée en différentes parties. Le point de départ est une forme de glossaire où les danseurs effectuent tous les pas du registre classique par ordre alphabétique. Chaque pas correspond à une famille de mouvements qui comprend de nombreuses variations et les danseurs exécutent tous une version différente du même pas afin de rendre visible la structure interne du vocabulaire du ballet classique. Noé Soulier « trouve très intéressant de faire travailler les danseurs sur la question de la gestion de la contradiction de faire un pas (de préparation d’un mouvement) alors qu’ils savent qu’ils vont l’interrompre ensuite». Ainsi, « chacun stoppe son pas ou son mouvement à sa manière. Ce sont des phrases propres à la motricité de chacun, c’est capturer quelque chose qui est dans l’imaginaire, dans le vécu du mouvement. » commente Noé Soulier. L’ultime séquence est composée uniquement de gestes de pantomime tirés de Ballets du XIXème siècle. Ici, le désir du chorégraphe est de jouer avec la limite de ces gestes en les reliant les uns aux autres. « Même si l’on ne connaît pas le vocabulaire associé à ces gestes, ils nous sont familiers, ils ont une résonance émotionnelle. » précise Noé Soulier.
Retrouvez Corps de Ballet, Sounddance - 1975 Chorégraphie de Merce Cunningham, et Relâche – 1924 Conception de Francis Picabia, Reprise – 2014 de Petter Jacobsson et Thomas Caley dans le cadre du programme Paris – New York – Paris les 15, 16, 18 et 19 mars prochains à l’Opéra National de Lorraine.
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